Poétesse, conteuse et enseignante née à Puvirnituq (Nunavik) en 1954 – morte à Montréal (Québec) en 2009.
Emily Novalinga est née en 1954 à Puvirnituq, un village situé au nord du Nunavik, où elle passe sa vie, exerce en tant qu’enseignante et devient une poétesse et conteuse accomplie.
Elle obtient un certificat en enseignement à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Elle enseigne le programme scolaire en inuktitut aux enfants de Puvirnituq. En collaboration avec d’autres professionnels de l’éducation, elle crée le Projet scolaire de Puvirnituq et forme activement les enseignants à la pédagogie émergente en langue inuktitut.
Emily Novalinga soutient les activités artistiques de ses collègues enseignants en tant qu’Écrivaine en résidence dans le cadre de l’Atelier littéraire des professionnels de l’enseignement du Nunavik qui se déroule à Salluit en 2008. À l’attention des participants de l’atelier, elle lit des extraits de son premier recueil de poèmes, Listening North (2005) et devient un modèle de poétesse et autrice inspirante. Listening North, demeuré inédit en anglais, est traduit et publié vers le français sous le titre L’écho du Nord (2005). En 2008, Michel Goulet puise dans le poème “Sons de vent, bruits de tempête / J’entends tout, j’entends le bonheur / Puisque j’entends les aurores boréales” d’Emily Novalinga l’inspiration pour sa sculpture Rêver le Nouveau Monde, exposée de façon permanente sur la Place de la gare à Québec, à l’occasion du 400e anniversaire de la Ville de Québec. Un autre de ses poèmes, «Sparkling Igloo» (2005), est l’inspiration du court-métrage Étincelante (2005) de Brigitte Brasseur, une réalisatrice de Puvirnituq. Foggy these Days (2008), l’ultime livre d’Emily Novalinga, dont elle est aussi l’illustratrice, est basé sur la légende de la rivière Kuuttaaq (rivière située au nord de Kuujjuaq).
En 2009, elle voit son oeuvre distinguée par la première Bourse de soutien à la création littéraire d’Aumaaggiivik, que lui décerne le Secrétariat des arts du Nunavik.
Emily Novalinga perd soudainement la vie à Dorval, le 10 octobre 2009.