Auteur ou autrice probablement né ou née au tournant des années 1980 au Nunavik
De Quataq Aupaluk, aucun détail biographique ne nous est connu, pas même son état-civil ou son genre. En effet, Quataq Aupaluk est un pseudonyme composé des noms de deux villages du Nunavik : Aupaluk (qui signifie littéralement en inuktitut : « là où la terre est rouge ») est un village situé sur la rive occidentale de la baie d’Ungava, à environ 150 km au nord-ouest de Kuujjuaq. Il s’agit du village natal de la blogueuse Janice Grey. Quant à Quataq, également orthographié « Quaqtaq » (littéralement : « ver intestinal »), ce nom désigne une terre réservée inuite et un village situé au nord d’Aupaluk, sur la rive orientale de la baie Diana, sur une péninsule qui s’avance dans le détroit d’Hudson. Les deux villages de Quaqtaq et d’Aupaluk sont distants d’environ 190 km. Est-ce un hommage rendu par la personne à sa terre natale, aux villages de ses parents ? Rien ne permet de l’affirmer. Cependant, le choix d’un tel pseudonyme inscrit l’œuvre de la personne qui le porte dans un territoire du Nunavik.
C’est dans la revue Sivunitsavut, première revue étudiante du Nunavik, éditée par les étudiants inuits du Cégep Marie-Victorin (Montréal) entre 1994 et 2000, que Quataq Aupaluk publie un texte intitulé « Fantaisie illustrant la création du monde » en 1998. La date de publication de cette cosmogonie imaginée aux accents poétiques situe probablement la naissance de son propre auteur ou de sa propre autrice entre la fin des années 1970 et le début des années 1980.