Poète et travailleur associatif né à Iqaluit (Nunavut) en 1951 – mort en 1979.
Kowmageak Arnakalak, également appelé Anakalak, est né en 1951 à Frobisher Bay (auj. Iqaluit), une ville alors située dans les Territoires du Nord-Ouest et qui deviendra la capitale du Nunavut lors de sa fondation en 1999.
Kowmageak Arnakalak fait ses études secondaires à Frobisher Bay, puis poursuit ses études postsecondaires au Churchill Vocational Centre, une école établie dans les locaux d’une base militaire abandonnée, à Churchill (Manitoba). Cette école, en activité entre 1964 et 1973, est destinée aux Inuits de l’Est de l’Arctique : Kowmageak Arnakalak la fréquente probablement à la fin des années 1960. Il travaille ensuite à la Baffin Region Inuit Association, qui représente les 14 000 Inuits des treize communautés de Baffin (auj. Qikiqtaaluk) et promeut leur développement socioéconomique. Cette même association, qui prendra le nom de Qikiqtani Inuit Association en 1996, deviendra un fer de lance des revendications territoriales inuites au Nunavut, ainsi que de la défense de l’histoire et de la culture de ce territoire.
De Kowmageak Arnakalak, l’on conserve cinq poèmes, publiés en version bilingue (anglais, inuktitut) entre 1975 et 1976 dans Inuit Monthly. Inuit Uplumi. Cette revue de l’Inuit Tapirisat est rebaptisée Inuit Today en 1975, entre les dates respectives de publication des deux premiers poèmes de Kowmageak Arnakalak. Les poèmes sont les suivants : « Prayer » (1975), « A Song For My Dogs » (1975), « My Teacher » (1975), « Northern Lights » (1975), « The Message Came in Human Form » (1976). C’est le poème « Northern Lights » qui connaît la plus grande diffusion : il est réédité dans la revue Bulletin en 1977, ainsi que dans l’anthologie de littérature inuite canadienne de Penny Petrone, Northern Voices : Inuit Writings in English (1988, 1992). Kowmageak Arnakalak y confronte les légendes et les explications savantes du phénomène des aurores boréales, pour finalement en célébrer la beauté. C’est d’ailleurs un autre auteur et artiste du Nunavut, qui s’est lui aussi intéressé aux aurores boréales, qui illustre le poème « A Song For My Dogs » de Kowmageak Arnakalak : Alootook Ipellie. La poésie de Kowmageak Arnakalak promeut la transmission de la culture et de l’histoire de sa communauté.
Kowmageak Arnakalak décède en 1979 à l’âge de 28 ans seulement.