Roman
Tourné vers l’avenir du Groenland, dans un « rêve » qui ouvre à la fois sur les inquiétudes de ses citoyens et sur l’utopie d’une société égalitaire, ce premier roman de la littérature groenlandaise — Singnagtugaq, d’abord publié à Copenhague en 1914, puis traduit en danois par le célèbre Knut Rasmussen l’année suivante — permet au lecteur d’aujourd’hui de renverser son regard sur le monde inuit et de découvrir enfin une voix « de l’intérieur », qui recentre la représentation sur cette immense île de l’Arctique. Ce roman progressiste revendique pour les Groenlandais savoir, éducation, reconnaissance. Selon Karen Langgård, l’auteur a écrit ce roman avec un objectif politique, notamment envers les Danois qui colonisaient le pays : « Son idée du rôle des Danois était que les Groenlandais devaient collaborer avec les Danois les plus progressistes, capables de les respecter. »
Ce livre a été traduit en danois sous le titre En Grønlænders drøm en 1915, en français en 2016 sous le titre Le rêve d'un Groenlandais, puis en anglais en 2016 sous le titre Singnagtugaq. A Greenlander’s Dream.
Mathias Storch, Singnagtugaq, Copenhagen, A. Rosenberg-ip naKiteriviane, 1914, 50 p.